MARBRUME

Dans le Royaume de Langres, il y a de cela deux ans, un étrange phénomène à fait son apparition. Premières disparitions, premières rumeurs, premiers témoignages à propos d'étranges créatures. Puis c'est la débandade : alors que les témoins sont de plus en plus nombreux, les attaques se font courantes, et il n'y a nul besoin de preuves pour accepter l'existence des Fangeux. Créatures humanoïdes dont l'appellation vient du nom du premier village jamais attaqué dans le pays, elles semblent être apparues de nulle part et être devenues le premier prédateur de l'Homme. Déferlant de l'ouest, les survivants combattent contre ces choses tout droit sorties des pires cauchemars, les morts tombent par milliers, et, indéniablement, la population est refoulée à l'est du pays. A l'extrême est, dans le duché du Morguestanc, l'on retrouve la ville fortifiée de Marbrume, depuis toujours réputée pour sa défense exceptionnelle ; elle devient ainsi un refuge logique pour la populace et les émigrés. Cloîtrés, entassés dans une surpopulation qui mène à la famine, les gens survivent comme ils le peuvent.

Depuis. Rien ne va plus. Là où l’homme a vu son orgueil flatté par la reprise à la fange d’anciennes terres arables perdues, le destin a fait valoir ses droits et début Mai 1166, lors de la cérémonie de couronnement du Roi Sigfroi de Sylvrur, le mal a frappé en plein coeur de la ville. Quinze mille habitants ont péri sous les coups des monstres surgis d’on ne sait-où. Marbrume est scindée en deux, une partie de ses bas quartiers emmurée et aux mains du fléau.

Certains préparent déjà la riposte, tentent de comprendre d'où vient ce Fléau et ces créatures des enfers. Seulement, avant une quelconque contre-attaque, il faut d'ores et déjà réussir à s'organiser, vaincre le chancre de pauvreté qui s'empare de la dernière ville survivante connue, vaincre cette situation instable et inévitable d'une noblesse opulente s'opposant à un peuple au bord de la disette.

Le nouveau Roi Sigfroi a fait preuve de sa bravoure et a su tirer son peuple d’un faux-pas dramatique mais cela suffira-t-il? Le dernier bastion de l’humanité sera-t-il également son tombeau?