Dire que nous n’avons rien vu venir, ce serait vous mentir à moitié. Honnêtement ? Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est entièrement de notre faute ! Il y a eu des signes que les choses allaient mal, il n’y avait même que ça. Pollution, réchauffement climatique, disparition de nombreuses espèces, catastrophes naturelles et même quelques pandémies. Sacrés signes n’est-ce pas ? Mais nous étions trop égoïstes, trop centrés sur nous-même et nos petites vies pour réagir. Sauf que la réalité nous a rattrapé et ça n’aurait pas pu être plus douloureux.
En septembre 2033, nous avons eu le droit à l’annonce d’une nouvelle maladie. Bien sûr, nous avons encore pris ça à la légère, on était habitué aux pandémies. On s’attendait à être embêté avec les consignes, à avoir peut-être un ou deux confinements, puis nous en sortir avec la sortie du vaccin. Cette maladie serait venue des pays du nord de l'Europe, des pays froids, comme la Russie, la Norvège ou la Suède. D’après les scientifiques, il s’agissait d’un ancien virus qui a été libéré par la fonte des glaces. Les symptômes étaient semblables à une grippe. On se sentait prêts et on a continué nos petites vies tranquillement, sans nous en préoccuper plus que ça.
On fut donc tous surpris quand les alarmes ont retenti au quatre coins du monde quelques temps plus tard, signalant un état d’alerte générale suite à cette maladie. Toutes les personnes présentant des signes devaient le signaler. Personne ne comprenait, on nous parlait d’un état de rage, d’excès de violence. C’était difficile d’y voir clair. Bien sûr comme à chaque fois nous avons eu le droit à une mauvaise-foi générale. Des manifestations, des théories du complot, des rassemblements...etc. Les gens n’y croyaient pas, mais ils auraient dû.
Quand les premiers enragés furent filmés, les gens criaient à la mise en scène et clamaient que c’était de la propagande pour faire peur au peuple. Mais bien sûr, leurs discours changèrent rapidement quand ces personnes infectées attaquèrent à la vue de tous dans les grandes villes. Ce ne fut qu’à ce moment-là que nous avons compris la gravité de la situation. Ce virus ne nous transmettait pas qu'un simple état de rage, il nous transformait littéralement en un monstre sans âme assoiffé de sang.
Alors qu’on aurait pu suivre les consignes, se mettre à l’abri et attendre raisonnablement que la situation soit sous contrôle, mais au lieu de ça, ce fut un désastre total. Tout le monde se souviendra des grandes paniques, de toute cette violence et des multiples pillages. Notre égoïsme montra encore à quel point, nous étions un fléau.
La maladie n’eut aucun mal à gagner du terrain. Il ne lui fallut qu’un an. Rien qu’une année pour que ce foutu virus fasse tomber le monde entier. Ville après ville, des pays entiers tombaient. Nous perdions peu à peu contact avec tout le monde. Les centres de recherches n’ont pas réussi à gérer leurs expériences et tout ce qu’il nous reste du dernier, c’est un message de détresse. Donc l’espoir ne repose plus sur un remède ou un vaccin, il repose sur la survie…
Nous sommes en2035 et il ne reste plus aucune ville debout. Il y a des petits survivants par ci et par là, mais personne n’en est vraiment sorti indemne. La dernière ville tombée est San Francisco, même si elle est envahie par les enragés/infectés/zombies, on y trouve l’un des derniers camps de réfugiés et une présence militaire encore active. Voulez vous en être ? Qui sait ? Peut-être que tout espoir n’est pas perdu.