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03/09/14 créé le

Historique

Description

Downfall. Environ 55 000 habitants. Taux de criminalité : 56%. Et dire qu'au commencement, il s'agissait de la plus grande expérience humaine jamais réalisée. Mais on ne joue pas impunément avec des vies, surtout lorsque l'on sait que l'enfer est pavé de bonnes intentions...

1959. La Seconde Guerre Mondiale a soulevé bien des questions à propos de la nature humaine. Comment le nazisme et ses horreurs ont-ils pu advenir ? Comment des hommes ont-ils pu condamner à l'extermination des peuples entiers qui n'avaient de préjudiciables que leurs différences ? Mais surtout, comment reconstruire ce que l'histoire a brisé ? Comment se relever après être tombé si bas ? Faut-il faire table rase du passé ou bien reconstruire sur les ruines d'une humanité qui a échoué ?
Porté par ces questions, un groupe de scientifiques, sociologues, psychologues et anthropologues entreprirent une « pure folie » : une expérimentation à échelle humaine. La procédure était simple : implanter dans un quartier des hommes et des femmes issus de tous les horizons afin d'observer la création d'une nouvelle société. Et lorsque Los Angeles accepta de céder son quartier Ouest, le Projet 1959 naquit.
L'expérience rencontra de nombreux obstacles, dont celui de constituer un groupe de participants. Personne n'était prêt à sacrifier sa vie pour ce projet qui se comptait en dizaines d'années. Les cours de Justice se chargèrent alors de remplir le quartier expérimental : une sanction présentée comme une alternative à l'incarcération et même à la peine de mort. Criminels de haut vol, délinquants, dégénérés et autres raclures de bas étage constituèrent la première population du Projet 1959.
Or, l’expérience dégénéra rapidement. Si on avait vendu aux premiers participants le rêve d'une société autodidacte en autarcie dans laquelle chaque individu est responsable du bien-être collectif, on avait oublié que l'homme est un loup pour les hommes. Et sur ce grand échiquier rebaptisé Downfall par ses habitants en 1968, les pions échappèrent aux mains expertes des scientifiques. Le pantin se désarticula sous le regard incrédule et sidéré d'un marionnettiste aveuglé par quelques délires divins. On ne joue pas sans risque avec la nature humaine.
Rapidement, Downfall construisit sa propre culture alternative. Mais que pouvait-on attendre d'une société fondée par des criminels et autres malades mentaux ? De nombreux réseaux illicites apparurent, comme autant d'artères alimentant de cœur de cette nouvelle ville à l'identité en errance. Le Projet 1959 n'était plus et en 1974, Downfall réclama une existence légitime sur l’échiquier du monde.

Los Angeles a bien tenté de reprendre les rênes du quartier en y introduisant une police, quelques troupes armées, mais aussi des établissements de santé et autres institutions, afin de rééduquer cette ville hors de contrôle. Mais la colère aveugle d'une population méprisée, cette haine comme fardeau porté de génération en génération, ne se laissa pas amadouer. Affamée, Downfall commença à s'attaquer aux quartiers voisins de Los Angeles, le terrain de jeu n'étant plus assez grand pour contenir toute la violence et l'avidité des nouvelles générations. La ville grandit jusqu'à pouvoir accueillir plusieurs milliers de personnes. Bouffée de l'intérieur, Los Angeles réagit en construisant un immense mur – là où existait un simple grillage orné de barbelets – séparant mère et fille. Et dans les murmures indignés intra-muros, on parlait déjà d'une guerre d'indépendance. Et ce fil rouge tissa l'histoire de Downfall...
Jusqu'à ce qu'en mai 2016, après des décennies d'une guerre ouverte avec Los Angeles, Downfall accède enfin à son indépendance et est reconnue comme ville à part entière. Sauf que cette reconnaissance implique de nombreux compromis pour lesquels l'ex-quartier expérimental n'est pas prêt. L'introduction de la Loi, de ses cours de Justice et de ses agents de l'Ordre se fait dans la douleur et la violence. Downfall n'est pas prête à se plier à la Loi, et refuse avec dédain le moindre contrat, laissant le premier Maire de la Downfall indépendante, dans une position d'intermédiaire délicate.

Pourri jusque dans le chair de sa jeunesse, l'ex-quartier expérimental est à présent le terrain de jeu de gangs désireux de diriger cette enfant sauvage. Cet ex-quartier de Los Angeles est né de la main de participants hors-la-loi, mais surtout, hors-la-norme. C'est à présent une véritable ville dans a ville qui s'est dressée, fière et malade. S'il n'existe aucun autorité reconnue malgré la présence de l'armée et de la Downfall Police Department, les règles du jeu sont édictées par des clans et autres gangs qui aspirent à prendre le contrôle de cet échiquier humain. On les appelle les Baneshadows, les Prayers of Insanity, les Blackened Beauty ou encore les Unbroken. Chacun sait exactement ce que doit être Downfall. Et la fin justifiant les moyens, aucune violence n'est gratuite. Elle est juste nécessaire.

Bienvenue à Downfall, cité où l'orgueil, l'envie, la luxure, la gourmandise, la paresse, l'avarice et la colère s'entremêlent sous le regard sidéré d'un monde qui ne veut pas d'elle. Pourtant, elle n'est que le reflet des dérives d'une humanité qui tente de survivre.